C'est d'un changement profond que nos société ont besoin. Il n'aura lieu que lorsque les grands actionnaires et dirrigeants (re?)prendront conscience que ceux qui font la valeur de l'entreprise, ce sont les salariés.
La volonté folle de croissance permanente des profits a bouleversé le regard porté sur l'entreprise. Les employés, ouvriers, cadres, sont devenus des charges, un code comptable, une variable d'ajustement comme les autres, pour maintenir ou augmenter les bénéfices quand la conjoncture est moins favorable.
Ainsi voit-on des augmentations de dividendes cohabiter avec des plans sociaux, des baisses de bénéfices, et même des pertes !
Ainsi voit-on des entreprises affecter leurs bénéfices au rachat de leurs propres actions, dans le seul but d'augmenter le taux apparent de rentabilité des fonds propres.
Au Japon, où les salaires n'augmentent plus depuis beaucoup d'années, l'économie est en sommeil, grevée par une consommation atone. Certains vont jusqu'à évoquer le recours à la loi pour obliger les entreprises à augmenbter les salaires!
Le capitalisme mondialisé et financiarisé a pris un virage périlleux en asservissant l'entreprise au service principal de l'actionnaire. Il est illusoire de croire que, comme le proclamait un ancien pdg de la SG, l'accroissement de valeur pour l'actionnaire est la finalité première de l'entreprise. Imagine-t-on que le salarié moyen est dopé tous les matins quand son réveil sonne par l'idée que son travail va contribuer à enrichir les capitalistes du monde entier, qu'ils soient particuliers ou personnes morales, investisseurs ou spéculateurs ?
Si ce n'est pas par générosité, fraternité, humanisme, que les capitalistes fassent évoluer leur modèle, que ce soit au moins par efficaité et réalisme. A trop tirer sur la cordre, à la fin elle se casse ! Il est grand temps de donner du moi.