Cela fait des années que les politiques salariales des entreprises ont radicalement changé, depuis qu'au début des années 90 les révalorisations globales des salaires ont laissé place aux révisions individuelles centrées sur le seul mérite.
A ce jeu-là, seuls les cadres ont vu leur pouvoir d'achat augmenter, les non-cadres voyant leurs rémunération courir péniblement derrière la faible inflation.
Parallèlement les importations venues d'Asie ont explosé, dopées par des prix bas qui ont augmenté le pouvoir d'achat en même temps qu'elle envoyait au tapis une bonne partie de l'appareil de production français.
Mais la donne a changé, la mondialisation est remise en question, la souveraineté nationale et européenne redevient une nécessité, le "produire local" est mis en avant.
Mais la hausse des prix qu'il entraîne va remettre au premier plan le nieau des salaires de la population industrieuse non-cadre. Sans inversion des politiques salariales, des pans entiers de l'économie seront dans l'incapacité de produire biens et services, d'autant que l'immigration, elle-aussi passée de mode, ne pourra pas combler les emplois rejetés par les français.