La croissance attendue de la démographie mondiale ne va guère dans le bon sens, au moins pour les trente prochaines années.
Au début du XIXème siècle, le monde comptait un milliard d'habitants. Il en comptait 2 milliards en 1927, 3 en 1960, 4 en 1974, 5 en 1987, 7 en 2011, et en comptera 8 milliards en 2022.
Les prévisions de l'ONU estiment que la population mondiale s'élèvera à 10 ou 11 milliards en 2050. La transition démographique sera alors faite avec des taux de mortalité bas et stabilisés.
Avec un taux de fécondité de 2 enfants par femme, la population mondiale sera stabilisée, mais elle diminuera si le taux est inférieur, pour disparaître à terme, et explosera si le taux est supérieur. Avec un taux de fécondité de 2,3 enfants par femme (le chiffre actuel est de 2,4), la planète compterait 37 milliards d'habitants en 2300.
évolution des taux de fécondité
Ce qui est sûr, c'est que de 7,5 milliards en 2020, la population mondiale passera à 10 ou 11 milliards en 2050, soit une progression de 33% à près de 50% en trente ans.
Dans les pays en voie de développement, la croissance est une impérative nécessité au moins jusqu'en 2050, sauf à laisser mourir de faim les nouveaux venus, sous le double effet de la croissance démographique et de la recherche d'amélioration du niveau de vie. L'absence de croissance serait une catastrophe humanitaire.
Dans les pays développés, les injustices restent fortes, et ce n'est que par la croissance que les moins favorisés accèderont à des niveaux supérieurs. Sauf à mettre en oeuvre une politique autoritaire des revenus qui modifierait fondamentalement la répartition des richesses, sans que son efficacité soit démontrée.