Etat d'urgence pour l'emploi.
Terrorisme et chômage, désormais même combat. Cela fait trois ans qu'il est élu président, trente ans que le chômage progresse, et que la paupérisation et la précarité s'installent, et c'est maintenant seulement, mais à 18 mois des présidentielles, qu'il déclare l'état d'urgence pour l'emploi. Et quelles mesures sont proposées? Des recettes moult fois appliquées avec le même insuccès, la formation et l'apprentissage, et la même absence de vision sur les faiblesses de l'économie française par rapport à nos voisins les plus forts.
Non pas que ce soit de mauvaises idées. Mais ajouter quelques dizaines, voire centaines, de millions d'euros dans ce puits sans fonds ne servira à rien.
Des plans pour développer la formation et l'apprentissage, tous les gouvernements s'y sont essayé depuis 40 ans. En vain. Le résultat en a été une incommensurable gabgie, des fonds gaspillés sans résultats pour des formations superflues données à des gens qui n'en avaient pas besoin, ou ne débouchant sur aucun emploi.
Ce n'est pas l'argent qui fait défaut, 30 milliards sont déjà gaspillés pour presque rien, c'est une organisation pragmatique efficiente et un changement des mentalités de tous les intervenants, (ex)salariés et employeurs, petits et grands, syndicats de salariés comme de patrons. On n'y est pas, tant la formation est perçue tantôt comme un fromage, tantôt comme un moyen d'améliorer rapidement les statistiques du chômage, tantôt comme un moyen de bonne conscience ou une obligation fiscale.
"Je suis fier de vous"
Chef de guerre et monarque sauveur de la patrie, Hollande en a accentué les traits, jusqu'à la caricature. "Je suis fier de vous" a-t-il dit aux français! Comme Napoléon pinçant l'oreille de ses grognards en leur disant "soldats, je suis content de vous"! Cette condescendance est hors de propos, et n'a rien à faire dans un Etat démocratique. Trop c'est trop, et récupérer les horreurs du terrorisme pour asseoir une image de chef d'Etat au lieu et place de celle du débonnaire maniant blagounette et consensus mou est un mauvais choix.
L'abus du "je"
Pour bien nous convaincre qu'il est là pour nous sauver, le messie Hollande a employé le "je" jusqu'à l'écoeurement. Hollande veut encore nous faire croire qu'il peut tout parce qu'il est président! Est-il un naïf innocent ou un menteur délibéré ? Les français ont bien compris que les choses étaient plus compliquées que ça, que la concurrence et la mondialisation avaient dépossédé les politiques de leur pouvoir en matière d'économie. Mais Hollande, comme Sarko et les autres, continuent à nous faire croire qu'ils ont les solutions pour un avenir meilleur.
80% des français veulent un renouvellement de la classe politique tellement ils en ont marre des discours convenus, des déclarations d'intention, des voeux pieux. Nos gouvernants passés, présents et à venir sont-ils capables de comprendre le message?