Dans cette situation unique de confinement et de cessation partielle des activités, la survie est assurée par la technologie, qui permet le télé-travail, les relations à distance, l'espoir de guérir et prévenir le virus.
Mais une chose plus inattendue, c'est aussi le retour de l'humain. Car si les commerces alimentaires sont ouverts, si le plates-formes assurent les livraisons, si nos vieux ont encore des soins dans les EPHAD, si nos rues restent propres, si les hôpitaux assurent leurs missions, on le doit à ces derniers de cordées si maltraités depuis des décennies.
Depuis des années, on ne veut voir que les jeunes loups créateurs de high tech, les cadres commerciaux et financiers formés au moule des grandes écoles, les pdg et DG aux salaires mirobolants qui se prennent pour Dieu, les développeurs informatiques qui nous ouvrent un monde automatisé pour une satisfaction spontanée de tous nos besoins grâce au graal des "big data"!
Dans les entreprises, on ne parle que rentabilité, taux de retour sur investissement, parts de marchés, optimisation des processus, taux de remplissage, productivité, automatisation et robotisation, flux tendus, digital, virtuel.
Et puis voilà-t-il pas que notre salut est assuré par ces derniers de cordée, ignorés, déconsidérés, méprisés, sous-payés !
Voilà-t-il pas qu'ils vont au travail malgré les risques, pour que les gens puissent toujours être soignés, toujours être nourris!
Non seulement ils sont mal-traités, oubliés, mais en plus ils ont une conscience professionnelle !
S'en souviendra-t-on ?