On voit que la solidarité ne pourra plus passer indéfiniment par le seul Etat. Il faudra bien que le capitalisme évolue pour que l'actionnaire soit ramené au rang qui doit être le sien, un fournisseur comme un autre.
Au seul profit, l'entreprise devra élargir sa finalité au respect de l'environnement, à la santé et au bien-être des clients, aux conditions de vie de ses travailleurs, en s'attachant en premier lieu aux bas salaires, qui sont la honte de nos sociétés modernes. Personne ne s'indigne qu'après 5 ans passés chez ATOS, Thierry Breton empoche 32 millions d'euros par la vente de ses seules actions, soit plus de 2000 ans de smic ! Pourtant il n'a ni créé ni redressé la société, il n'a fait que gérer une entreprise qui allait bien avant lui, et qui va bien après. Personne ne s'indigne non plus qu'un livreur chez Amazon, une caissière chez Carrefour, un télé conseiller, et bien d'autres gagnent à peine le smic qui ne permet en aucun cas l'autonomie financière.
Toujours plus de profits, toujours plus gros, c'est aujourd'hui l'ordre de marche des grandes entreprises. On voit dans quelle impasse cela nous mène aujourd'hui, avec au bout le mur.
La transition écologique fait couler beaucoup d'encre, mais on ne voit pas grand chose sur le terrain. Ce qui est certain, c'est qu'elle n'est pas compatible avec un néo-libéralisme économique qui avance à marche forcée dans le seul but de produire plus, de dépasser les concurrents, de générer toujours plus de profits pour en faire bénéficier un tout petit nombre seulement.
Le modèle a atteint ses limites.
Il faut rêver que la destruction programmée de la planète soit l'opportunité pour réfléchir à un nouveau capitalisme, moins égoïste, plus respectueux de l'environnement, des travailleurs, de la justice sociale, en un mot, socialement responsable.