Alors oui, les classes populaires ont été brutalisées, mal traitées. Encore plus si on ajoute que ce sont elles qui sont les premières sacrifiées dans les plans de compression des effectifs, ce sont elles qui patissent des progrès de la productivité, ou qui trinquent dans les réoorganisations à répétition que des cadres venus d'ailleurs imposent chaque fois qu'une nouvelle affectation leur est proposée. Faire et défaire, c'est encore travailler, et combien de services sont bousculés tous les trois ans, parce qu'un petit nouveau frais émoulu de sa grande école, et désireux de se faire mousser, vient apprendre à des gens expérimentés un boulot qu'ils n'ont jamais pratiqué ! Combien de réformes jugées à juste raison inutiles ou néfastes sont mises en place, malgré les réserve des sachants!
La société est devenue extraordinairement inégalitaire. Le fossé s'est énormément creusé entre les rémunérations des dirigeants et des employés, mais aussi entre les cadres et leurs employés. Aux premiers, hausse des salaires, promotions, rémunérations variables (bonus, actions gratuites, stock-options), aux seconds un salaire très faible, qui peine à courir derrière l'inflation. 1150€ net mensuel, est-ce la juste rémunération du travail ?
C'est ce mouvement qu'il faut renverser, et employeurs, syndicats, gouvernement, doivent se mettre autour d'une table pour faire le bon constat et s'engager dans une autre voie, où la richesse ne sera plus accaparée par quelques uns. Quand on voit la cupidité de la plupart des grands patrons, on peut évidemment douter !
La justice y gagnera, l'économie s'en portera mieux, et c'est la seule condition de survie du capitalisme avant que la colère se généralise.
Mais comme le capitalisme mène le monde dans le mur, les employeurs peuvent bien continuer leur politique égoïste et aveugle, le monde s'en portera peut-être mieux !