Au moment de la création de l'euro, experts et politiciens se pressaient pour nous persuader, sans jamais le démontrer, que l'euro était la solution unique pour nous apporter croissance, stabilité financière, prospérité. Il n'en a rien été, l'Europe se traîne avec des taux de croissance parmi les plus bas du monde, le chômage progresse partout, les déficits s'accumulent, la désindustrialisation s'accélère, les crises n'ont pas été évitées. L'Europe ne fait plus rêver personne.
L'euro n'est pas né d'un plan réfléchi qui aurait démontré sa nécessité, mais d'une volonté de deux dirigeants français et allemand en panne politique vis à vis de l'Europe. On n'a pas pensé aux conséquences de l'application d'une monnaie unique à un ensemble d'économies disparates, aux niveaux de développement inégaux. Les conséquences en sont d'autant plus fortes que sous l'instigation de Trichet et son prédécesseur, la BCE s'est engagée dans une politique d'euro fort, succombant à la pression des allemands, traumatisés par une crise financière vieille de plus de 70 ans.
La conséquence en a été l'accentuation de la désindustrialisation de l'Europe, dont la tendance est entamée depuis trente ans.
Grexit, pourquoi pas?
Dans Humeurs