A l'international, nul doute qu'Emmanuel Macron a redressé l'image de la France, ternie par les deux derniers présidents. Le lustre de Versailles, le parler vrai, le retrait de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne, empêtrées l'une dans la constitution d'une nouvelle coalition, l'autre par Brexit, et aussi des EU, qui laissent le monde effaré par un président fanfaron et imprévisible, des discours volontaires et la volonté affirmée de porter haut le rôle de la France, hissent de nouveau la France au rang ambitionné par de Gaulle.
Mais il n'en est pas aussi vrai sur le plan économique, où la population attend des résultats concrets. Le discours libéral ni droite ni gauche a séduit un tiers des français, assez pour porter Marcon à la tête de l'Etat. Un tiers a voté contre, le dernier tiers ne s'est pas opposé, acceptant de prendre le risque d'essayer un libéralisme durci, l'interventionisme n'ayant pas fait ses preuves.
Alors on libéralise. On assouplit le code du travail, en facilitant notamment les licenciements collectifs, que la réglementation des plans sociaux rendait trop "tatillonne" aux yeux des patrons. Sur ce plan, le succès est là, quand on voit les entreprises qui se jettent sur cette nouvelle faculté, même si, comme PSA, elles engrangent des bénéfices inégalés. Dérèglementer pour libérer le travail a d'abord pour effet de libérer les licenciements !
L'autre volet de la politique macronienne est la fiscalité. Pour résumer, et caricaturer un peu, cesser d'embêter les riches avec une fiscalité dissuasive, qui fait fuir les français en dehors de l'hexagone, et fait repoussoir aux non-résidents. Supprimons donc l'ISF, allégeons la fiscalité sur les valeurs mobilières, diminuons la fiscalité des entreprises, augmentons celle des classes moyennes et des retraités! Tant pis si la France a toujours été un pays d'investissement, tant pis si la fiscalité n'est pas le principal argument pour les placements des riches dans les îles vierges de tous impôts.