Trump a vécu, enfin comme président des Etats-Unis.
Il aura été un des pires présidents de ce jeune pays, je ne dis pas le pire seulement parce que je ne connais pas les bilans de tous les autres.
Sa personne est repoussante, vaniteuse jusqu'à la monstruosité. Il est menteur bien plus que les arracheurs de dents qui ne mentent désormais plus, inculte et pas désireux de savoir, prêt à tout pour conserver ce qu'il croit être le pouvoir, jusqu'à mettre la démocratie américaine en danger. Il est vulgaire dans ses idées, ses comportements. Il ne voit le monde qu'au travers de sa personne, qu'il imagine l'égal de Dieu sur terre.
Son bilan n'est guère reluisant.
Encore quatre années, et il aurait démoli toutes les institutions internationales, qui sont la clé du multi-latéralisme. Même si ces grands "machins" n'ont pas toujours un fonctionnement optimal, ces instances de gestion collective de problèmes du monde constituent un des grands bonds en avant des cinquante dernières années, la marche indispensable pour aller vers un monde pacifié et solidaire. Trump l'inculte non seulement ne l'a pas vu, mais a tout fait pour détruire un des progrès majeurs de l'humanité.
Par ses tweets haineux et caractériels, il a diffusé la haine dans son pays. Alors que tout président élu démocratiquement s'empresse de proclamer qu'il sera le président de tous ses compatriotes, Trump n'a cessé de vouloir plaire à son seul électorat, et d'encourager leurs penchants à la violence, l'intolérance, le renfermement sur soi.
Par son manque d'intérêt, ou d' incompréhension, des choses de l'international, il a terni l'image de son pays, fait douter de sa parole même en sortant de nombre traités, généré la méfiance de ses alliés qu'il a considéré comme des adversaires.
Ses grands projets ont tous échoué, pas d'accord avec la Corée du Nord, construction seulement partielle du mur mexicain, et sans un peso mexicain, épidémie du covid lamentablement gérée, et régression sur les énergies, le climat. Seule l'économie a bien tourné avant le covid, mais sous l'effet peut-être d'avantages fiscaux aux plus riches, et d'encouragements aux industries du passé que sont le charbon, le pétrole, le gaz de schiste.
Il s'est voulu le président de sa clientèle électorale, qu'il a courtisée jusqu'à la démesure, constituée en grande partie de ce qu'on appelle l'Amérique profonde, celle des campagnes, qui passe un peu à côté du train du progrès, et qui se sent injustement abandonnée.
Il aura fait de beaux discours reprenant sans la moindre gêne toutes leurs revendications populistes.
Mais au bout du bout, qu'aura-t-il apporté, lui le milliardaire né milliardaire, à cette amérique travailleuse et délaissée ?