Un jour, Jésus chassa les marchands du temple. Il porta haut ses messages d'amour du prochain, condamna le goût de l'argent, proclamant "qu'il est plus facile de passer un chameau dans le chas d'une aiguille qu'un riche dans le royaume de Dieu", prêcha l'humilité et le pardon.
Le christianisme échoua là où il est né, en Orient, balayé par l'islam. Mais il réussit à convertir l'Europe, le martyr des plus radicaux amenant la conversion de nombreux puissants. Après la conversion de l'empereur des romains, le christianisme effaça les religions existantes, et assit son statut de religion officielle et unique en s'alliant avec les riches et les puissants.
Alors les valeurs chrétiennes furent bien vite rangées dans le placard des gadgets inutiles par les puissants de l'église, qui comme les autres ambitionnèrent pouvoirs et richesses, allant même jusqu'à faire la guerre pour grossir leur pactole.
Pendant ce temps-là, le petit peuple, dans les campagnes et les villes, criait misère, leur destin ballotté au gré des épidémies, de crises économiques, des famines et de l'arbitraire des hobereaux locaux.
La révolution industrielle arrive au XIXème siècle, et avec elle l'exode rural et la naissance d'une classe ouvrière encore plus exploitée et sous-payée.
Durant tous ces siècles, un petit nombre s'est enrichi par la guerre, la ferme de l'impôt, l'exploitation de la classe paysanne, le commerce et l'industrie. Et le plus grand nombre est resté dans l'ombre, mal payé, en situation précaire, avec peu de droits, voire pas du tout.