La haine de l'Amérique

Avec sa politique agressive, radicale, irrespectueuse, égoïste, haineuse, arrogante, les EU de Trump ont-ils encore un seul ami? L'Europe, le Canada, le Mexique, mais aussi le Japon, la Corée, Taïwan, mais les pays d'Afrique qui bénéficiaient de l'aide américaine, tous les pays d'Europe, ont tous été contraints de changer leur regard sur leur allié depuis 80 années.

Restent la Russie qui ne devait pas en espérer tant, mais la Russie, peu fiable, ne s'écartera jamais de la Chine au grand dam un jour prochain de Trump, et la Chine. Dans ce chaos mondial fruit de l'inconscience d'un président aussi bête que méchant, la Chine va déplorer la récession mondiale que les bouleversements trumpiens vont causer au monde entier.  Avec une Amérique exclusivement tournée sur ses intérêts, elle pourrait bien en profiter pour avaler Taîwan.

Quel pays peut aujourd'hui avoir confiance en Donald Trump et sa bande de populistes radicaux ?

"America great again" pourrait bien tourner à la récession en même temps qu'à l'inflation, Wall Street en tous cas n'apprécie guère les éclats économiques de Trump. Et avec la perte totale de confiance dans la gouvernance américaine, pourrait venir celle du dollar, ce qui accélérerait son déclin comme monnaie de paiement et de réserve entamé depuis quelques années déjà. Ce jour-là, c'en sera fini de la domination américaine.

L'orgueil de cet homme est incommensurable, qui en fait un homme dangereux qui n'aurait jamais dû arriver au pouvoir. C'est une faiblesse des démocraties que d'avoir pu faire naître chez la majorité des américains le désir d'être dirigé par un psychopathe.

A la tête d'un empire immobilier qui lui procure une fortune évaluée par Forbes à 4 milliards de dollars, Trump se croit le roi du monde, peut-être parce que ses coups bas et ses faillites immobilières ne lui ont pas apporté l'honorabilité à laquelle il estimait avoir droit. Il se comporte en tous cas comme un revanchard haineux. Il a la haine chevillée au corps à l'égard de la soi-disant élite, de la bourgeoisie des côtes Ouest et Est, qui peut-être n'a pas accepté en son sein un affairiste immobilier un peu sulfureux. 

Le Trump de 2025 s'est énormément radicalisé depuis sa défaite de 2020, qui a réjoui une grande part de l'Amérique et la totalité des gouvernements européens. Les mêmes qui ont sans ambiguité soutenu la candidature de Kamala Harris aux élections présidentielles de 2024. De quoi doper la rage de Trump à l'égard de l'Europe, qu'il voit comme un ensemble de micro Etats jadis grands mais appartenant au passé, et qui profitent abusivement et gratuitement de l'assistance militaire des EU. Il n'a pas tort sur ce point.

Il tient sa revanche aujourd'hui, qui lui permet d'agir comme s'il était seul au monde en prenant une armée de mesures qu'il croit, à tort, bonnes pour l'Amérique, dans le désintérêt absolu des conséquences pour ses alliés et le monde.

Ses recettes, droits de douane et protectionnisme, violence et moi d'abord, vont conduire les EU au ban du monde, dans un chaos économique où se mêleront inflation et récession, chômage et crise financière. En a-t-il conscience ?