Ayant les leviers de tous les pouvoirs, et le maniement de la langue et de la culture, les dominants agissent dans l'intérêt premier de leur classe, et expriment via les médias leur regard sur la société. Tous les médias, de gauche comme de droite, sont aux mains de personnes issues de la classe dominante, et peu importe qu'elles soient de droite ou de gauche. A droite comme à gauche, le message diffère peu, car les élites ont toutes le même profil, façonné par l'appartenance à la même classe sociale et les mêmes écoles.
Ainsi, dans le monde entier, la classe dominante au pouvoir oublie la classe dominée, se contentant, comme le disait Marx, de s'assurer de sa subsistance. Aux travailleurs dominés le minimum pour vivre et travailler, aux dominants, patrons, cadres dirigeants, cadres, les hauts salaires, les bonus et parts variables, les dividendes.
Aux patrons les rémunérations annuelles de plusieurs millions d'euros, aux ouvriers et employés le salaire net mensuel de 1300€. Aux cadres les salaires revus tous les deux ou trois ans, augmentés par des bonus et stok-options, aux ouvriers et employés des salaires de misère à peine revus au rythme de l'inflation, soit quelques dizaines d'euros par an.
Avec la mondialisation, l'épouvantail de la concurrence et des délocalisations ajoute à l'obligation de silence des dominés vis à vis des dominants. Ainsi les dernières années ont-elles vu exploser l'écart entre les plus hauts et les plus bas salaires, et l'injustice sociale grandir à nouveau.