Et LUI président est prêt à tout pour arriver à cette fin, y compris à trahir son électorat et les idéaux de la gauche, même non socialiste.
Giscard au pouvoir a fait une politique économique plus à gauche que celle de Hollande, Mittérand a honteusement tu sa maladie, comme Pompidou qu'il avait tant critiqué sur ce point, et démolli ses potentiels successeurs, Sarkozy a flirté avec la gauche, et Hollande couche dans les draps de la droite.
Sans oser le dire expressément à ses troupes et aux français, Hollande a renoncé au socialisme, comme partout dans le monde. Plus grâve, il a renoncé à une politique tendant à plus de justice sociale, à défendre les plus faibles contre les plus forts, à humaniser, un peu, le système libéral aux mains du capitalisme financier mondialisé.
Pas de coup de pouce au smic, mais des cadeaux aux entreprises comme jamais vu en France. Aides en tous genre pour investir, embaucher, faciliter les licenciements, ce sont tous les acquis sociaux qui sont détricottés.
Tout cela serait fait au nom d'une vision sociétale humaniste, on pourrait l'admettre, si elle était expliquée aux français. Le seul objectif mis en avant est l'emploi, comme si le code du travail était l'obstacle à l'embauche. Facilitons les licenciements pour accroître l'emploi ! Que le patron des patrons tienne un pareil discours, il est dans son rôle. Mais de la part de la gauche, c'est une trahison.
L'ancien président du parti de Jaurès se montre va-t-en guerre comme on n'en a pas vu depuis Napoléon. Moyen-Orient, Afrique, la France se veut sur tous les fronts, jouant les Zorro au lieu et place de l'ONU, fidèle à cette franceafrique qu'il disait détester. Sarkozy avait montré l'exemple, et les résultats de toutes ces interventions est rien moins que catastrophique. L'afghanistan est à feu et à sang, des centaines de milliers d'irakiens, afghans, syriens, libyens déboulent en Turquie et en Europe, la guerre civile est partout. Sur ces brûlots est né le radicalisme violent islamique qui terrorise le monde. Le président bonhomme et rigolo veut nous convaincre qu'il a l'envergure d'un homme d'état en jouant les chefs de guerre.
L'état d'urgence est alors pour lui l'opportunité de montrer aux français qu'il est bien là et qu'il nous protège. S'il ne sait pas le faire face au marché mondialisé et au pouvoir des grands patrons, il sait le faire face au radicalisme islamique. Et au diable les grands principes des droits de l'homme.
Du coup, François Hollande est honni par un nombre de plus en plus grand de gens de gauche, sans qu'il ait conquis un seul électeur de droite. Seulement, il n'y a personne à gauche à même d'avoir la moindre chance de passer le premier tour des présidentielles. Et pas un député ou sénateur de gauche, dont l'objectif premier est, lui aussi, la réélection, ne tentera rien contre le président décrié. Hollande sait cela, il connait la vanité et la petitesse des hommes politiques, puisqu'il la partage avec eux. Alors tous les coups, même les plus tordus, lui sont permis.
La chose qu'il n'appréhende peut-être pas, c'est le ras-le-bol de son électorat, moins moutonnier que les élus, et qui pourrait être tenté de faire dès le premier tour un vote de rejet de cette gauche sans idéal et sans vision qu'Hollande incarne désormais.