Avec la Russie au ban des nations, une Europe unie et combattive, un appauvrissement des russes qui pourrait remettre en cause la pertinence de son maintien au pouvoir, Poutine va payer très cher un éventuel succès militaire en Ukraine.
C'est la conséquence de ses erreurs d'appréciation sur la force de résistance des uns et des autres, et de leur attachement à la liberté et la souveraineté.
S'il l'emporte militairement et remplace Zélinski par un fantoche à sa solde, sa victoire ne sera qu'apparente, mais son orgueil sauvé.
Mais si l'Ukraine, assistée par l'Europe, devait résister, Poutine supporterait-il cet affront ? On l'imagine mal renoncer à son entreprise et demander à ses dizaines de milliers de soldats de rentrer chez eux la queue entre les jambes.
Rien n'est plus dangereux qu'une bête blessée, et le pire pourrait être à venir, avec des bombardements des grandes villes de l'Ukraine, usant même de l'arme suprême, celle qui est censée dissuader de la guerre.
Le pire n'est jamais impossible.