... des décennies ont dû s'écouler pour que le pressionnisme, en référence à la bombe comme nouveau médium, commence à être reconnu comme art à part entière.
Né du tag et du graffiti, le monde bien pensant n'a longtemps vu dans ces artistes que des salisseurs d'immeubles, des voyous solitaires. Circulez y a rien à voir, disaient les experts et les marchands d'art, comme leurs parents l'avaient fait en leur temps pour l'impressionnisme et autres écoles en "isme".
Le street art est né aux EU au début des années 70. Il se développe d'abord sur les wagons de chemin de fer, hangars, puis les murs, mais aussi sur toiles pour les meilleurs. Un point commun: la pression sur une bombe aérosol, avec des embouts différents pour nuancer la couleur, dimensionner le trait ...
Alors que la notion d'Ecole s'était perdue depuis l'après-guère au profit d'individualités en quête d'une carrière, les artistes du street art vont constituer des groupes homogènes, qui se parlent, se confrontent, se connaissent, se comparent, se mesurent les uns aux autres. Le groupe institue ses propres maîtres, couronne les rois, rejette les copistes, coopte et consacre ses génies.
La Pinacothèque retrace l'histoire du street art, en montrant comment on a pu ignorer si longtemps le génie artistique de ces artistes, au travers d'une centaines de peintures sur toiles (par bombe aérosol), dont certaines peintes par les plus grands maîtres : Bando, Crash, Tkid 170, Bill Blast, Rammellzee, Daze, Toxic, Dondi White, NOC 167, Seen, Jay One Ramier, Phase 2, Quik ...
Une exposition belle et passionnante.
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