L'organisation actuelle repose sur un manager charismatique et compétent, capable de sélectionner les joueurs les meilleurs ou en devenir, et de faire naître entre eux un esprit d'équipe partageant le même objectif : gagner.
De plus, DD est un patron apprécié de ses joueurs, qu'il bichonne, rassure, console, apporte confort et confiance.
Il manage dans la bienveillance et l'empathie, pour le plus grand bonheur des joueurs qui l'expriment avec efficacité sur le terrain.
Certes cela réussit, mais il est bien entendu que c'est un mode de management du 18ème siècle, du temps où le travail avait un sens, où le compagnon était reconnu et respecté, d'avant la révolution financiero-capitalo-industrielle.
Ces pratiques d'un autre âge, rappellent trop le paternalisme qui a sévi le siècle passé, et génèrent des dépenses très importantes, 23 joueurs à rémunérer grassement, à entourer, à rassurer et caliner, à emmener dans des compétitions lointaines, et à rémunérer sans que cette rémunération soit liée au résultat.
Nous proposons deux mesures visant à alléger les charges dues au sureffectif, et à substituer au choucoutage des joueurs par le management le climat de rigueur, froideur, irrespect et non reconnaissance qui font les succès de l'entreprise moderne d'aujourd'hui :
- Développement de la polyvalence
Avons-nous besoin de 23 joueurs au total ? Statistiquement, la plupart des remplaçants ne jouent pas, ou alors dans le seul but de leur faire plaisir. Le nombre total de joueurs sélectionnés pourrait être très profitablement ramené à 14 ou 15.
Nous viserons à augmenter la productivité des joueurs, en augmentant leurs objectifs de buts par match et de kilomètres parcourus. Nous proposerons à la FIFA de ramener à 8 ou 9 l'effectif de l'équipe de France.
Chaque joueur est aujourd'hui affecté à une place bien particulière. Nous sommes persuadés que l'intérêt tant de l'équipe que des joueurs gagnerait à ce que tous soient à même de jouer à tous les postes. C'est souvent partiellement le cas entre postes voisins, mais il faudrait l'élargir et le systématiser à tous les postes. Le cas du gardien de but sera mis à l'étude.
La polyvalence sera donc généralisée, au détriment de l'actuelle spécialisation, génératrice de rentes de situation, sur-rémunérations, postures attentistes, telles celles de l'avant-centre immobile dans l'attente qu'un partenaire veuille bien lui prêter le ballon.
L'économie d'effectifs dégagée par la polyvalence permettra donc de réduire les effectifs sur le terrain, qui pourront être ramenés à 8 ou 9 joueurs, avec une productivité en hausse parce que des objectifs clairs et ambitieux leur auront été assignés.
- La sous-traitance délocalisée
Aujourd'hui, l'équipe est composée de joueurs bien français, hiérarchiquement dépendants. Or on sait que la gestion des hommes et des compétences est quelque chose de compliqué, coûteux, en un mot, chiant.
Sachons donc oser et innover, et prendre exemple sur nos grandes multi-nationales qui ont su confier à d'autres, loin de la France, la corvée de produire et gérer. L'Allemagne, le Brésil, la Belgique, mais le Japon aussi et peut-être demain la Chine, jouent au ballon rond aussi bien que nous ou presque. D'où l'idée, que nous mettrons à l'étude aussitôt que vous nous aurez confié la gestion de l'équipe de France, de faire un appel d'offres auprès de pays sélectionnés. Une seule équipe représenterait dès lors les deux pays, d'où des économies de frais importantes, qui compenseront les rémunérations nouvelles du président et de son équipe.
Pour la mise en place de ces deux objectifs fondateurs, nous créérons un service de contrôle de gestion, dramatiquement absent actuellement. Nous le ferons à effectifs constants, par compensation avec une réduction du nombre de médecins, kinés, ostéopathes, diététiciens et autres soigneurs, dont le nombre sera adapté à la nouvelle donne des effectifs.