Les occidentaux ne se distinguent pas du reste de la planète, et leur histoire n'est guère plus éthique.
Elle a été marquée, comme ailleurs, voire plus, par des siècles de guerre de conquête, par la collusion du pouvoir religieux et politique, par un pouvoir religieux hypocrite, "faites ce que je dis, pas ce que je fais", à l'origine des croisades, de l'inquisition, des missions, des pressions morales. La cupidité a gagné la hiérarchie du christianisme contre les valeurs qu'il était censé promouvoir.
C'est l'Occident qui est à l'origine des guerres les plus destructrices de l'humanité, c'est encore lui qui a inventé la bombe atomique, et c'est lui qui a été le premier, et le seul, à l'utiliser.
C'est l'Occident qui a été le plus grand colonisateur du monde.
L'hérédité des conditions a maintenu dans l'infériorité sociale la plus grosse partie des populations, maintenant d'abord la paysannerie, puis ensuite la classe ouvrière, dans un état proche de l'esclavage.
Le développement économique au XIX ème siècle a donné naissance au capitalisme et à l'exploitation sociale qui imprègne toujours nos sociétés d'aujourd'hui : le salaire minimum pour le maçon de l'entreprise du bâtiment ou du conseiller de clientèle des banques, des salaires élevés pour les "tueurs de coûts" et les "y a qu'à faut qu'on" de tout acabit, des fortunes pour les directions générales et les actionnaires. Aux uns, des contraintes de productivité toujours croissantes pour des rémunérations stagnantes, aux autres des hausses de salaires et des participations aux profits. Aux uns les suppressions de postes, aux autres le confort de postes présumés essentiels.
L'argent a été élevé au rang de valeur suprême, et pouvoir et réussite appartiennent non aux plus compétents, mais aux moins scrupuleux.
Le résultat aujourd'hui est le recul de la valeur travail, qu'illustre la vacance de postes indispensables mais mal payés et mal reconnus.