La liberté de la presse, ce n'est pas la liberté d'écrire n'importe quoi.
Des affaires, il y en a à soulever, dans le secteur public et dans le secteur privé. Peut-être encore plus dans le privé. Certaines sont des scandales financiers énormes, des ventes d'armes interdites, des pratiques commerciales, financières, sociales, destructrices de l'homme et de la planète, certaines entraînent la mort d'hommes et de femmes, même dans nos sociétés démocratiques.
Alors quelques centaines d'euros légèrement dépensés ou gagnés au fisc, ce n'est pas bien, certes, et on doit le dénoncer. Mais cela ne mérite pas tant d'acharnement, tant de hargne, tant de haine. Mediapart, c'est l'Edouard Leclerc de la distribution. Le premier se prend pour le grand défenseur de la liberté de la presse, alors qu'il n'est trop souvent qu'un canard à scandales dans le seul but de faire parler de lui. Le deuxième se croit le défenseur du consommateur, alors qu'il n'est que le fossoyeur des producteurs français et un commerçant trop malin.
Au départ est un invité du couple de Rugy. Très heureux et très fier, n'en doutons pas, de participer à un beau dîner dans le prestigieux hôtel de Lassay, invité par un ministre, en compagnie de personnes du "tout Paris". Mais il en veut peut-être à l'un des deux, alors il photographie les bonnes bouteilles et les homards, avant de les avaler évidemment, et envoie les photos (gratuitement ?) à Mediapart.
Qui flaire un scandale possible, et imagine une mise en scène meurtrière, où chaque jour verra quelque chose présenté comme le scandale du siècle. Et comme notre société n'est pas pavée que de bonnes intentions, tout le monde, dignement, s'esclaffe sur l'indignité du ministre !
Mediapart n'en sort pas grandi, les hommes politiques non plus. Seuls Edourd Philippe et Emmanuel Macron ont pris le recul nécessaire pour juger avant de condamner. Mais la hargne de Mediapart a été plus forte, de Rugy n'a pas été assez solide, mais qui le serait, pour supporter le poids de l'ignominie dont l'a accablé Mediapart.