Pendant que les actionnaires s'empiffrent, et le mot n'est pas trop fort, sans risque, les sans-grade ou derniers de cordée subissent les plans sociaux, les pressions à la productivité, la rigueur salariale qui plait tant au marché. Sans reconnaissance aucune par-dessus le marché!
Les gilets jaunes ont sonné l'alerte. Les derniers de cordées des hôpitaux, des maisons de retraite, de la distribution, ont démontré par leur conscience professionnelle qu'un pays ne tournait pas sans eux. Alors ils ont tenu le pays, et tout le monde d'applaudir le soir à son balcon. Sauf les plus riches sans doute, dont les balcons sont cachés au fond du grand parc de leurs belles maisons. Le scandale Orpéa, l'impuissance de Sanofi, montrent les terribles conséquences de cette stratégie "tout profit".
Mais le cauchemar capitaliste continue comme si de rien n'était, les objectifs visent toujours le plus de profits, pour ces mêmes actionnaires et dirigeants.
Jusqu'à quand le monde des privilégiés restera-t-il indifférent au sort du plus grand nombre? Est-ce tolérable que F Oudéa, à la tête de la SG, gagne 3, 4, ou 5, ou plus, millions d'euros annuels, et le guichetier, même s'il ne s'appelle plus comme ça, autour de 1500€?
Le patron du Médef, privilégié de père en fils, joue la vierge effarouchée quand Valérie Pécresse, qui ne s'est pas vraiment fait connaître par ses convictions sociales, évoque une augmentation des salaires de 10%. A t-il compris que ce n'est pas son salaire qui était concerné, cela coûterait trop cher effectivement, mais celui des millions de personnes que le salaire ne suffit pas à faire vivre, même en travaillant 35 heures ou plus par semaine?
Un jour ou l'autre, cela se paiera. Hier mai 68, puis l'explosion des banlieues, les gilets jaunes, le convoi de la liberté aujourd'hui.
Et aussi une grande part de la population qui se dit intéressée par la politique, mais pas par les élections. Préoccupant, non?