Le constat est fait depuis des décennies. De plans en plans, des mesures ont été prises, qui ont toutes échoué.
En marche! en aurait-il pris conscience, qui n'a rien prévu dans son catalogue de mesures pour redonner de l'espoir à cette majorité de français qui se sent rejetée et inutile?D'ailleurs aucun parti politique ne s'est emparé du problème, pour la bonne raison que la solution ne dépend pas d'eux. Il n'y a plus de ministre de la ville, et pour vaincre le chômage, on table pour l'essentiel sur une plus grande facilité de licencier!
Aucune idée nouvelle depuis des années et des années, la même bureaucratie, la même frilosité, la même exigence de rentabilité, la même impuissance de l'Agence pour l'Emploi, devenue un monstre bureaucratique après la fusion ANPE/Assédic. Priorité est donnée à l'amélioration des comptes, pas à l'efficacité.
Le système libéralo-capitaliste qui nous gouverne ne laisse pas de place à la générosité, au lien social, au patriotisme économique, social, environnemental. Les grands groupes ne veulent plus qu'on leur impose quoique ce soit, sinon c'est le chantage à l'emploi. Leur présence dans beaucoup de pays du monde leur en offre la possibilité, on le sait depuis des années, et leur politique de délocalisation, qui s'étend maintenant à tous les secteurs de l'entreprise, est un contributeur important au chômage. Ils sont aujourd'hui les maîtres du monde, au-dessus des lois des Etats. Ils maîtrisent les salaires, les conditions de travail, le repect de la santé et de l'environnement, l'emploi. Les tentatives des uns et des autres pour limiter leurs pouvoirs font figure d'escarmouches sans lendemain.
Personne n'a pu empêcher PSA de fermer Aulnay, aucun gouvernement n'a de pouvoir pour accroître le pouvoir d'achat en berne de 80% des français, la clé de la relance de l'économie française est pourtant là. L'Europe n'a guère plus de pouvoir, bloquée par la nécessité de l'unanimité, impossible quand on est 27. Les découvertes scientifiques se font en dehors d'eux, comme leurs applications.
Le monde change, très vite même, mais sous l'effet du progrès technologique et du système économique mondialisé qui nous gouverne. L'influence des politiques sur le cours des choses est à la marge.
Mais ne l'a-t-elle pas toujours été, ce qui expliquerait le goût des hommes de pouvoir pour la seule façon de marquer l'histoire: faire la guerre?