Cela n'empêche pas que la répartition du travail et de ses fruits sera l'une des grandes préoccupations du monde de demain.
Car la société capitaliste, dont le moteur est le profit et son accaparement par quelques uns - actionnaires, élites dirigeantes, cadres supérieurs - n'est pas adapté à une société qui devra mettre en exergue le partage pour permettre à tous de survivre.
Une société où le travail manque signifie des personnes sans revenus.
Pour certains experts, il y aura d'un côté ceux qui auront un travail, et donc un salaire. Et puis les autres, plus nombreux, qui vivront par la débrouille. Petits boulots, trafics, combines, seraont le sort du plus grand nombre. La précarisation sera la règle, le salariat avec ses garanties l'exception.
Une société dominée par une logique capitaliste conduira à un tel modèle, qui serait une immense régression pour l'humanité et aboutira à l'explosion sociale.
Il est inévitable que le progrès continu de la productivité conduise à un modèle social différent, opposé même au modèle capitaliste.
Les gains de productivité et les profits devront servir au partage non plus au profit des détenteurs des capitaux et du pouvoir, mais aussi et surtout au profit de ceux qui n'auront pas la chance ou la possibilité de trouver un travail. Le travail devra être partagé, réduisant le temps de travail de chacun. C'est une logique contraire à celle du capitalisme, où les progrès de la productivité bénéficient aux capitalistes et non aux travailleurs, par la réduction du temps de travail ou la hausse des salaires.
Les fruits du travail devront aussi être partagés plus largement qu'aujourd'hui, puisque les personnes sans travail seront en plus grand nombre.
La paix sociale sera à cette seule condition.
Le communisme est mort-né avec la chute de l'URSS, laissant le capitalisme libre de tous ses excès, avec les dégâts actuels et annoncés. Mais un autre modèle social devra voir le jour, d'abord pour respecter la planète, que le tout production condamne, ensuite pour répartir les richesses, que le seul travail ne pourra plus assurer.
Le présent de nos sociétés repose sur l'égoïsme, le chacun pour soi, au bénéfice des plus cupides et des moins scrupuleux qui s'accaparent l'essentiel des fruits de la production.
L'avenir sera dans la solidarité, qui devra sppléer au travail individuel pour assurer la survie du plus grand nombre, et le maintien du lien social.