Pendant ce temps, les recherches d'alternatives à l'essence se poursuivraient, pour donner naissance à la solution la plus adaptée à l'ensemble des contraintes.
Avec cette marche forcée vers le tout électrique, on oblige l'industrie européenne à concentrer ses investissements sur cette seule alternative, que rien ne nous dit qu'elle sera la solution de demain. Si elle ne devait pas l'être, ce serait la mort assurée de l'industrie automobile européenne, la seule industrie qui nous reste avec l'armement et l'aviation !
Ajoutons que l'Europe n'est plus le centre du monde que la Commission Européenne paraît croire qu'elle est encore.
Il y a un 1400 millions de voitures dans le monde, pas loin de 300 millions en Europe, et la croissance est en Asie, Afrique, Amérique du Sud. L'Europe représentera autour de 5% de la population mondiale en 2050, soit un tout petit marché. Croit-on raisonnablement que les files interminables de voitures à Lagos ou Pretoria seront électriques dans un délai proche ?
L'Europe veut se rattraper de sa passivité passée face son désastre industriel provoqué par la mondialisation qu'elle avait encouragée. Sa décision précipitée du tout-électrique automobile porte le risque de l'achever irrémédiablement.