François Hollande a fait une belle sortie. Avant, il a tenu à rappeler son bilan, qui est loin d'être négatif, comme les réseaux sociaux et les médias en ont convaincu l'opinion. Pendant ces quatre ans, la France, quoiqu'on en dise, a eu un chef, a été respectée à l'international, a su tenir son rôle dans les conflits, seul pays de l'occident, avec les EU.
Face à un capitalisme qui efface l'humain au profit du seul profit, il a su limiter, de justesse certes, la casse sociale. On vante les pseudo-réussites de l'Angleterre et de l'Allemagne, en oubliant volontairement à quel coût social elles sont dues : salaires de misère qui ne permettent pas de vivre, précarité, toute puissance des directions, pressions de toutes sortes rangeant le plaisir au travail dans le placard des rêves oubliés, impossibilité pour des milliers de jeunes de se projeter dans l'avenir. Et on pourrait évoquer aussi le coût des soins, des universités, des minima sociaux etc...
Les accords de Paris sur l'environnement ont mobilisé le monde entier sur les dangers qui menacent de mort notre planète. Les actes tardent à suivre, mais il y aura bien un avant et un après Paris.
Et le chômage, direz-vous?
C'est son échec, évidemment, même si les statisticiens débattront à l'infini pour savoir si la courbe s'est inversée ou non. Mais son échec n'est pas dû tant au niveau du chômage, certes en haussie, mais qui semble régresser, qu'à la promesse irresponsablement légère qu'il a faite en 2012 de rompre la hausse structurelle du sous-emploi.
S'il a mal fait, il n'a pas fait plus mal que Sarkozy, Chirac, Mitterrand ou Giscard. Depuis 40 ans, le chômage progresse en France, et la tendance est structurelle.