Les conférences se succèdent, certaines avec succès comme celle de Paris, les verts progressent partout, tous les partis se croient obligés d'intégrer une bonne couche de vert à leurs programmes, l'imagination de l'administration se montre créative pour interdire, sanctionner, réglementer, imposer les activités polluantes et présumées dangereuses pour le climat, la santé, la planète.
Mais tout cela n'est qu'une gesticulation vaine, tant que les décideurs économiques ne seront mus que par le couple infernal profit / croissance.
C'est lui qui engendre la condamnable nécessité de produire de plus en plus et de plus en plus loin pour baisser les coûts de production, et ainsi vendre moins cher et donc plus.
C'est lui qui engendre les concentration qui donnent naissance à des géants plus forts que les Etats, avec pour seule loi celle du profit maximim. Ceux-là se contrefichent de la santé du monde, et ne perçoivent les réglementations que comme une contrainte que leurs armées d'experts en tout genre s'essaieront à contourner.
On voit le résultat du tout production :
- une agriculture industrielle nocive pour la nature et la santé des consommateurs
- une spécialisation géographique mondiale, qui désertifie les anciens pays industriels, exploite les pays émergents, aboutit au contournement des règles de protection, génère des millions de kilomètres pour transporter par air et par mer les produits vers ceux qui les consomment.
- une production de biens nocifs pour la santé et la planète, dont on encourage l'obsolescence, l'acquisition par un attrait reposant sur des illusions,
- et paradoxe dramatique, une société dont l'emploi repose sur cette obligation de produire toujours et encore, et d'autant plus que les innovations accroissent la productivité.